Aujourd’hui, à l’ombre des sycomores, les portes du temple se sont refermées. Jadis il a été profané. De cette bataille, une blessure, comme une porte ouverte béante avait laissé le temple meurtri laissant tout un chacun y pénétrer. Le temple avait capitulé, laissant sa beauté dilapidée.
Aujourd’hui les portes se sont scellées. Lourdes et majestueuses, elles se sont refermées pour qu’à l’ombre de l’intimité, son feu central puisse y être vénéré. Quelques personnes, 4 a dire vrai, sont assises autour de ce feu placé en son cœur. La lumière discrète invite à l’introspection, à la douceur, à la lenteur. Pas de paroles. Juste être. Être ensemble aussi, sans mot dire.
Parfois un pèlerin, entre par la porte des amitiés. Peu sont ceux qui en connaissent la clé. Eux aussi, viennent partager ce silence, cette chaleur, cette douceur, quelques fruits, quelques plats confectionnés avec le cœur, quelques pétales de fleur, puis s’en retournent paisiblement sur le chemin.
Aujourd’hui les portes du temple sont scellées. Laissant le vent, les feuilles, la pluie le balayer. Laissant le temps de goûter son intériorité, laissant la Paix s’y déployer.
Qd le moment sera venu, le temple en son sein préservé, ouvrira grand les portes du palais, laissant la Paix se déverser et un flot de lumière l’inonder.